Sisyphe au sommet
Avec son costume à la Mr Bean et son accent québécois à réveiller un mort, Patrick Léonard n'a rien du jeune premier de la piste aux étoiles. Derrière les prouesses et pitreries de Patinoire, one man show du cirque nouveau ; l'histoire d'un acharné qui a compris comment choir sans déchoir.
BCUC, SO NOW YOU SEE
Que les choses soient claires, les chanceux spectateurs du K massés devant “Bissiyoussi” ont assisté au meilleur concert de l'année, en attendant peut-être celui de The Liminanas, en juin, au Kabardock.
BELGIWOOD
Ce soir à Champ fleuri, le plateau a des allures de grande braderie. Capharnaüm de tables jonchées d'objets hétéroclites, lampes de bureau aux lueurs feutrées, batteries et autres instruments de musique posés ça et là, bref, on est loin du kitsh attendu dans un studio hollywoodien. Pourtant, te voilà bien dans la matrice de Blockbuster. Chez les accoucheurs belges, la maïeutique est parodique. Aux forceps, citoyen !
Italie – BRÉSIL 3 à 2 : Prolongations
Pour l'échauffement, je voudrais annoncer que je me donne 45 minutes, soit une mi-temps sans arrêt de JE, pour vous délivrer mon avis sur Italie – Brésil 3 à 2, critique que vous ne lirez qu'après avoir vu ladite pièce, rendant cette séance d'écriture (au but) caduque.
Py dans le fénoir
« Des garçons pissent et ils se tiennent par l’épaule, ( . . . ) ô le bonheur de s’agenouiller dans l’ombre et de lécher sur le mur leur pisse en me branlant, ô les merveilleux gémissements de l’enfant vierge prosterné…
Plein les bottes
Trois indiens dans la ville. Ou plus exactement sur le parking du Séchoir, qui nous rassemblent autour d'un bas-côté. Des frontières sont tracées au ruban de signalisation. À nos pieds, en guest star de ce trio de verts: Gaïa, la terre. Avis contrasté sur ce show plus bobo qu'anarcho.
Le diable au corps
Head Rush. Littéralement : ruée vers la tête. Métaphoriquement « Corps Urgents », ou le deuxième volet de la création de danse contemporaine de Soraya Thomas, dédié à l'exploration des dépendances. On pouvait craindre que la noirceur de la thématique ne plombe la création jusqu'à saturation. Il n'en est rien. Récit d'un envoûtement, à corps défendant.
Ainsi Swan-t-il
Oublie le pas de quatre et les 32 fouettés du cygne noir. Torses nus, seins à l'air, houppettes virginales sur crânes rasés et tutus ajustés sur de charnus fessiers, les cygnes de Dada Masilo jettent un pavé dans la mare des conventions dansées. Quand pareil monument du répertoire romantique est dynamité, on peut trembler. J'en ai pleuré.
Le dénigrant climatique
Si le thème de cette pièce écrite dans les années 70 est toujours d'actualité – sur le chemin du Grand Marché mardi soir, le flash info de mon autoradio revenait sur les violentes émeutes inter-ethniques de Calais – les questionnements de nos deux émigrés sur scène résonnent de façon un peu surannée vu notre contexte dramatique.