BAVARDAGES
On se pose des questions
C'est indéniablement la meilleure nouvelle de ce début d'année. Le genre d'annonce qui devrait secouer le microcosme du rock réunionnais. Frustration nous fait l'immense honneur de débarquer sur notre île, dans le cadre du festival du Rock à la Buse, avec dans ses valises son très attendu sixième album, Our Decisions.
Cha Sovaz... C'était son surnom, et elle le portait plutôt bien. Car Charlotte Molina-Precioso était du genre à sortir les griffes dès lors que quelqu'un daubait sur le féminisme, et à feuler contre celles qui, à l'évidence, se trompaient de combat. Son féminisme à elle, ce n'était pas celui, creux et excluant, des revanchardes pour qui le mâle blanc était à l'origine de tous les maux, ni celui de quelques pseudo-éveillées égarées dans des luttes communautaires et exhibant fièrement les signes de leur soumission religieuse.
L'amateur de punk rock poussant les portes d'une nouvelle boutique de disques se posait invariablement la même question: par où commencer l'exploration ? Fouiller les bacs à vinyles nécessitait une certaine organisation et le classement du disquaire demeurait, à ce titre, capital pour retenir son clien
Ça sentait l'embrouille à plein nez, cette histoire... Décidément, j'avais le chic pour attirer à moi tous les zozos et autres casse-pieds. Accoudé au comptoir du bar du Palaxa, derrière lequel je servais des bières, le type m'avait tenu la jambe un bon moment avec des remarques qui auraient pu passer pour désobligeantes. Du genre : « Franchement, c'est dégueu la Fischer ! Vous pourriez faire un effort pour servir de la bonne bière, non ? » ou encore « Mais c'est quoi, ce festival de rock où y'a que d'l'électro ? Tuelipe ? La Jungle ? C'est pas du rock, ça !».
Se caler dans son siège, dans le fond du jardin, face au Sud-Est. Fermer les yeux quelques minutes. Ressentir toute la puissance des Alizés - ces vents tropicaux de l'hiver austral. Ça, c'était de la sensation pure ! Il n'y avait qu'ici qu'on pouvait expérimenter un tel phénomène. Cette impression d'être un microbe agrippé à sa boule, en autorotation sur son axe, à pleine vitesse... Les joies de la force de Coriolis ! J'adorais ça.
Profitant d’un passage éclair sur Paris au mois de juillet, j'avais assisté au Petit Bain au concert donné par Meatbodies, le projet parallèle du bassiste de Fuzz, Chad Ubovic. Sans rentrer trop dans les détails, Fuzz, c'était un de ces groupes qui cartonnaient depuis quelques années en Californie, exploitant le créneau du garage-punk néo-psychédélique, avec en embuscade, à la guitare, le très prolifique Ty Segall…