AVIGNON COMME SI T’Y ÉTAIS : JOUR 4

SAMEDI 21 JUILLET

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MÉTÉO : fatigue au plus haut des cieux. 

VU CE JOUR

  1. NIOBÉ SOCIAL DANCING / Crock'note et Tonton la prod / Théâtre transversal : OFF

LE PITCH : Niobé est un concert intimiste pour petite jauge, encore appelé « Social dancing », traduire :  un exutoire pour déglingués. Plus sobrement, un « moyen de soutenir les fonctions intellectuelles, émotionnelles et motrices chez les personnes atteintes de démence. » 

Comme chacun sait, on finit tous le festival d'Avignon avec un sérieux coup dans le melon. Voilà donc une salutaire occasion de se délasser, après discussions artistiques et considérations philosophiques, sur de la musique psychédélique. Mais pas seulement. 

MON SPEECH : Je me suis laissée entrainer là par Robin des Bambous qui m'a dit que ça valait le coup. C'est vrai. Chansons à textes de qualité qui m'ont rappelé Allain Leprest. Video-projections psychédéliques, cigar box et trompette et sourdine pour le chanteur et son musicien qui savent comment te faire du bien. En plus, ces braves pas bégueules sont caustiques et doués. Ça vaut le coup d'y aller.

https://theatre-transversal-avignon.com/?page_id=493 

2. THE GAG FATHERS / Théâtre actu

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LE PITCH : Bon ben déjà, rien que le titre… The gag fathers, est le nom d'une troupe espagnole, composée de 4 comédiens qui se présentent comme des « Clowns »…

MON SPEECH : Si tu aimes la télé, Patrick Sébastien et le premier degré, tu seras ravi. Tu retrouveras tous les codes du bon gros divertissement populaire, dans le mauvais sens du terme. Les comédiens ont parfaitement montré aux enfants  que le nez dans la coke, c'est rigolo. Ils sortent des sachets de toutes les couleurs et sniffent à toute heure. Et ça leur rapporte plein de beurre. Bref, je meurs.

https://www.billetreduc.com/215411/evt.htm 

3. LE MENSONGE DU SINGE / Cie du Phoenix / L'Artéphile 

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LE PITCH : Il est seul, assis dans un fauteuil, au centre du plateau. Inquiétant. Psychotique. Malade. Il habite un petit pavillon de banlieue au milieu des hommes, mais il hait les siens. Il vomit leurs habitudes mesquines de singes lobotomisés par la société de consommation, leur conformisme abrutissant, leur médiocrité consentie. Il y a du Despentes dans le texte-là. Il décide de les fuir. De  chercher un « espace de liberté » pour « planter ses racines dans un nuage. » Ce voyage intérieur est violent. Partout, l'uniformisation jusqu'à l'aliénation. Alors se succèdent les actes déments, pour bousculer ce néant. À la supérette jaune et bleue de son quartier, il allonge  une vieille et son caniche dans le congélateur : «  Blanche-Neige est en promotion ! » hurle-t-il à la caissière. Puis à grands coups de Captagon,   prépare son Armageddon.

MON SPEECH : Quelle claque. Servi par une mise en scène hypnotique, alternant video-projections du sol au plafond, vers un univers de film d'anticipation, François-Xavier Malingre campe un terrifiant misanthrope. Dans une pénombre en rouge et noir, il joue la fable d'un désaxé, à la morale désabusée. J'ai rarement eu peur au théâtre. Cette pièce m'a profondément angoissée. Parce qu'on y entend mult vérités. Miroir cynique, et dérangeant de nos vies de mouton, elle est quête d'absolu, au pays des cons. Un chef d'oeuvre saisissant qui n'a pas fini de traumatiser. Donc de nous soigner.

http://artephile.com/gallery_post/le-mensonge-du-singe/ 

COUP DE PUB AVIGNONNAIS POUR NOS RÉUNIONNAIS :

MALOYA : http://www.avignonleoff.com/programme/2018/maloya-s23293/

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ENTENDU SUR LE PAVÉ AVIGNONNAIS : ” À Avignon, y'a plus que le stand up qui marche.”

Zerbinette