Théâtre

UN TRAMWAY NOMMÉ DÉTRUIRE

UN TRAMWAY NOMMÉ DÉTRUIRE

Givran n’aime pas les femmes faciles. Après Liddell, le voilà de retour avec  « L’amour de Phèdre » de la dramaturge britannique Sarah Kane. Le résultat, c’est une standing ovation le 31 mars dernier au CDNOI, à croire que le théâtre « In yer face », littéralement « Dans ta gueule », n’a rien perdu de son pouvoir.  Et pour cause : le mouvement lancé par Kane dans les années 90 dénonce les violences du monde contemporain. Un thème que Givran sublime dans une mise en scène hypnotique. Oui, cette critique sera dithyrambique.

ÇA BALANCE PAS MAL AU CDNOI

ÇA BALANCE PAS MAL AU CDNOI

Jeudi 16 février au CDNOI, Bongou a passé une formidable soirée. Pourtant, le spectacle a causé chimio, crise cardiaque et angoisses existentielles. « La fin du début », le seul en scène explosif de Solal Bouloudnine est un marathon à travers les années 90, conçu comme un spectacle de variétés. Le fil rouge ? La mort de Michel Berger. Bousculant la chronologie, le comédien nous embarque dans une course hallucinée entre sketches caustiques et poésie de l’absurde. À s’en décrocher le palpitant, évidemment.

MON SORCIER BIEN-AIMÉ ?

MON SORCIER BIEN-AIMÉ ?

Après la compagnie Les Cambrioleurs – Julie Bérès et son enthousiasmant Désobéir, une autre jeune compagnie, Munstrum Théâtre, vient présenter Les Possédés d’Illfurth sur les planches réunionnaises. Et fichtre comme c’est rafraîchissant ! Clairement plus que cette interjection. Ayant vu cette dernière pièce mardi au Centre Culturel Lucet Langenier, c’est moi qui me charge illico du chapô et je suis persuadé que Zerbi, présente à la représentation de vendredi au Téat Champ Fleuri, va se fendre d’un magistral coup de chapeau.

WORKAHOLIC

WORKAHOLIC

TOTAL DANSE 2021 c’est presque terminé et Bongou s’est régalé avec cette intense édition, particulièrement riche en représentations bien déglinguées : The show must go on aux avis partagés et Mieux vaut partir d’un cliché que d’y arriver que Manzi a encensé. C’était sans compter sur le génialissime Work de Claudio Stellato, qu’on aurait tellement voulu vous encenser mais qu’on ne voulait pas vous divulgâcher. Maintenant que la dernière représentation est passée, on va se lâcher.

LOS ANJOSEF TO FRISCO

LOS ANJOSEF TO FRISCO

Il aurait été écrit en trois semaines, mais fut retravaillé 6 ans par Kerouac, avant d’être accepté par un éditeur. Il est le graal de la Beat Generation, et de Florian Jousse, qui lui rend hommage dans Frénésies, une épopée fulgurante entre théâtre, musique et performance d’athlète, co mis en scène par Frédéric Robin. Nous sommes partis Sur la route du Séchoir et de Lespas, et, une fois n’est pas coutume, la proposition nous a tous deux régalés. On t’explique pourquoi dans ce papier.

COURAGE : SORTONS

Dimanche 15 mars 2020, 21 heures, aux abords des mairies réunionnaises : les heureux vainqueurs du premier tour des municipales célèbrent la victoire. Tout le monde a en tête ces images largement diffusées d’indécentes agapes où, deux jours avant le début officiel du confinement, candidats et militants échangent accolades et fluides dans un mépris consenti de la menace virale.

SORTIE DE ROUTE

SORTIE DE ROUTE

Vingt mille millimètres sous la terre était un titre intriguant. Il convoquait, outre l’univers de Jules Verne et ses mystères, des espaces labyrinthiques qui appelaient à la profondeur. Mais cette nouvelle création de la compagnie Nektar, qui avait pour objet d’aborder la carte et le territoire, nous a laissés au bord de la route. Attention déroute.

Une petite robe de fête

Une petite robe de fête

Lorsque Thomas Jolly parait enfin, sur le parvis de Champ Fleuri, les traits tirés mais souriant, après sa prestation théâtrale qui figure à mon avis parmi les plus brillantes de la programmation des TDR ces dernières années, je ne peux m’empêcher de le féliciter. Son jardin de silence a su capter l’essence de Barbara, sans tomber dans les multiples écueils qui guettent les chasseurs de monstres sacrés. « Ah…, merci beaucoup parce que Barbara, pour moi, elle est là », et de me montrer les étoiles.